Une hypothèse à ne pas négliger
Depuis quelques décennies, les neurosciences s’intéressent de près à l’hypothèse selon laquelle les traumatismes pourraient se transmettre d’une génération à l’autre. En effet, il semblerait qu’un stress important ou une situation traumatique engendrent des modifications au niveau du cerveau, modifiant ainsi certaines molécules et par extension l’ADN. Le traumatisme se retrouverait de cette façon “inscrit” génétiquement dans l’organisme. Les travaux autour de cette question ont commencé il y a plus d’une dizaine d’années. Ils ont été menés sur des souris. Mais pour l’instant, ils n’ont pas pu démontrer de manière certaine qu’une transmission biologique des traumatismes se faisait chez les humains.
Mais si tel était le cas, pourrions-nous en conclure que nous sommes alors prisonniers de la souffrance de nos aïeux ? C’est là que le psychanalyste répondra que non, car l’humain est complexe. Et s’il est vrai que le transgénérationnel peut avoir une part importante dans ce que l’on vit, il est toujours possible grâce à un travail de s’en sortir et de se dégager de la répétition des souffrances et des schémas familiaux en dénouant les nœuds de son passé. L’humain est avant tout un être de désir, capable d’évoluer et c’est ce en quoi la psychanalyse a toujours cru. On ne saurait concevoir l’homme comme être déterminé dès sa naissance.
Pour aller plus loin
- Pour plus d’informations sur la recherche scientifique, cliquez sur le lien : Les traumatismes se transmettent de génération en génération
- Psychogénéalogie, quelles perspectives thérapeutiques ?